Décryptage sur les huiles minérales
Les huiles minérales sont formées uniquement de molécules de carbone et d’hydrogène. On les appelle des hydrocarbures et dans certains cas des hydrocarbures minéraux. Les « huiles minérales » ou « cires minérales », selon que leur forme soit liquide ou solide, n’existent pas à l’état naturel. Ces composés sont obtenus par distillation de la houille, du pétrole et de certains schistes bitumineux. S’en suit toute une série de traitements chimiques afin de raffiner et désodoriser les huiles. Parmi les nombreuses opérations réalisées, on peut citer le désalphatage au propane ou le déparaffinage avec des solvants toxiques tels que le méthyléthylcétone.
Les hydrocarbures minéraux sont utilisés couramment dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques. Toutefois, ces industries ne sont pas les premières utilisatrices de ces produits. Les huiles minérales sont surtout utilisées comme lubrifiants des organes mécaniques des machines et des moteurs, notamment dans l’industrie automobile. Les cires minérales, quant à elles, sont surtout utilisées pour la confection de bougies.
En cosmétique, les hydrocarbures minéraux se retrouvent dans les produits cosmétiques, et dans la liste des ingrédients, sous les noms suivants :
Paraffinium liquidum, Petrolatum, Isododecane, Isohexadecane, Polyisobutene, Paraffin, Synthetic wax, Cera microcristallina, Ozokerite, Ceresin, …
Ces composés sont, depuis des années, très appréciés des laboratoires cosmétiques car ils sont bon marché et faciles à formuler. Ils sont principalement utilisés dans la composition des produits comme émollient (permettant d’assouplir l’épiderme) ou comme agent de texture.
Pourquoi les interdire en cosmétique ?
Les hydrocarbures minéraux, ou huiles minérales, sont interdits par les labels de cosmétique bio. De plus en plus de marques conventionnelles choisissent progressivement de supprimer ces ingrédients de leurs formules. Les principales raisons expliquant ces interdictions et suppressions sont avant tout environnementales.
Les matières premières servant à obtenir ces huiles, dont notamment le pétrole, ne sont pas renouvelables. De plus, ces composés sont obtenus à la suite de transformations chimiques polluantes, qui utilisent des réactifs très toxiques.
Mais ce n’est pas tout ! Les hydrocarbures minéraux sont également écartés par certaines marques à cause de leur caractère comédogène c’est-à-dire leur tendance à former un film sur la surface de la peau qui piège les toxines, bouche les pores et entrave la respiration naturelle de la peau.
Pour les peaux sèches, la formation de ce film gras est même un leurre car il procure faussement une sensation d’hydratation et de réparation. Or, une fois ce film disparu, la peau se dessèche à nouveau.
Certaines marques ont donc fait le choix de proscrire ces ingrédients dans leur formule en les remplaçant tout simplement par ce que nous offre la nature : les huiles et les cires végétales. En plus de respecter l’homme et l’environnement, ces composés, qui contiennent des substances similaires à celles présentes dans la peau, permettent de résoudre durablement les problèmes cutanés (sécheresse, inflammation, etc.). Les huiles végétales sont de précieux alliés dans la préservation de la santé et de la beauté de la peau.
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